Au cœur du village, la place s’ouvre comme un espace de rencontre. L’incontournable « pigeonnier », aux usages multiples, en conserve la mémoire. Les cartes postales ci-dessous rappellent la vie partagée d’autrefois.
La carte postale ci-dessus, datée du tout début du XXe siècle, nous montre un lieu dont l’aspect a peu changé jusqu’à aujourd’hui. Au centre se dresse le pigeonnier, véritable témoin des siècles passés, dont l’escalier conduit toujours au cimetière et à l’église. Sur la droite se trouve la maison dite « des religieuses », aujourd’hui connue sous le nom de maison Saint-Jean.
Cette vue d’ensemble colorisée du bourg de Guiche, prise dans les années 1930, laisse apparaître un village encore largement ouvert. Le chemin empierré file entre les maisons, bordée de quelques murets bas qui n’arrêtent guère le regard.
Rien n’entrave la circulation des pas ni celle des yeux, et l’espace semble partagé comme une évidence. Aujourd’hui, les portails fermés et les clôtures plus hautes traduisent le besoin de préserver la vie privée. Une évolution compréhensible, mais qui donne à ces lieux un visage plus discret, moins offert à la déambulation.
Vers 1900, un groupe de personnes pose devant l’objectif. À gauche de la maison La Ciceroue se trouvait une grange, démolie quelques années plus tard. On remarquera également la végétation et les grands arbres qui bordaient alors la place publique.
Même angle de vue que la précédente, mais en plan plus rapproché, vers 1900 également.
L’emblématique pigeonnier a connu de multiples vies, toujours au service de la communauté.
À l’origine, le lieu se présentait comme un porche couvert, soutenu par des piliers, donnant accès au cimetière et à l’église. En 1760, la toiture est démolie et l’espace transformé en bâtiment fermé, mais les piliers d’origine sont conservés pour porter la nouvelle couverture. C’est ainsi que l’édifice a pris l’aspect que nous lui connaissons aujourd’hui. (Jean Garat Saint-Martin, page 201)
À l’époque de la Révolution, le lieu devient la maison commune, autrement dit la mairie. Jusqu’au début des années 1970, il cumule plusieurs fonctions : secrétariat municipal, salle du conseil, lieu des mariages, mais aussi bureau d’enquêtes publiques, centre de vaccination et bien d’autres usages. Aujourd’hui encore, l’esprit collectif perdure, puisque le bâtiment est mis à disposition des associations de la commune.
C’est depuis l’une des fenêtres, ou parfois depuis l’escalier du pigeonnier, que le secrétaire de mairie faisait office de crieur public. À l’issue de la grande messe du dimanche, et jusqu’aux années 1940, il lançait son traditionnel “Avis à la population” pour annoncer les nouvelles de la semaine. Le dernier à remplir ce rôle fut Victor Durruty.
À noter que les colonnes actuelles ont été remplacées récemment. Une partie des anciennes colonnes a été conservée et se trouve désormais dans l’église de Guiche, utilisée comme support d’une statue de la vierge et d’une Bible.
Parcours de visite du Bourg de Guiche
Nous vous proposons ce circuit de visite dont chaque point est détaillé ci-dessous :
B1 – Place publique et pigeonnier
B2 – Abbaye laïque Labadie, cimetière et église
B3 – Maisons Hiriart, en lisière du noyau central du Bourg de Guiche
B4 – Maison Saint-Jean, héritière de la maison Hiriarton
B5 – Mairie, du presbytère à l’école
B6 – Lavoir de Hiriart et sa fontaine
B7 – Ancien bureau de poste
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Voir également le parcours de visite du Port et de la Bourgade de Guiche.
Ce parcours a été réalisé avec le concours de l’association de Jumelage Guiche-Auchterhouse.