L’Auld Alliance

Au-delà des points communs actuels, Auchterhouse et Guiche partagent, à travers leurs pays respectifs, un passé historique commun. Ces lieux témoignent de relations étroites de soutien et d’entraide entre la France et l’Écosse qui se sont étendus sur plus de 1000 ans.

Charte de Marie Stuart de confirmation des traités d’alliance du 15 décembre 1543.
(Archives Nationales cote AE/III/32)

L’Auld Alliance

La date du 23 octobre 1295 fait référence en matière de Auld Alliance. Ce traité à été signé à Paris entre Philippe le Bel et John Balliol, roi d’Écosse. Il est possible que cette alliance remonte à Charlemagne qui signe un traité avec Archaius (789-792).

The Auld Alliance est un traité militaire d’assistance mutuelle contre l’Angleterre.

Il ira, selon les époques, bien au delà en donnant entre autre la double nationalité pour les Écossais résidant en France. Leur donnant aussi la possibilité de posséder des biens fonciers. La réciproque existait également. L’Auld Alliance englobait aussi des relations culturelles et commerciales.

L’Auld Alliance au fil des siècles

  • Elle est renouvelée 20 fois entre 1326 et 1558.
  • Le 12 avril 1428, à Édimbourg , devant James I roi d’Ecosse, Alain Chartier prononce la phrase restée célèbre : « L’Auld alliance n’a point été écrite sur un parchemin de peau de brebis, mais est gravée sur de la chair vive et sur la peau des hommes, tracée non a l’encre mais par le sang ».
  • Le roi Louis XIV y fera référence.
  • Le roi Louis XV s’engage à apporter de l’aide militaire à Charles Edward Stuart le 24 octobre 1745.
  • Un proverbe cité par W. Shakespeare : « Qui la France veut gagner, à l’Écosse faut commencer ».
  • En 1904, la France et la Grande Bretagne signent « l’entente cordiale », de cette époque date la disparition de l’enseignement de l’Auld Alliance en France.
  • En 1942 à Édimbourg, Charles de Gaulle prononce la phrase : « Dans chacun des combats où, pendant cinq siècles, le destin de la France fut en jeu, il y eut toujours des hommes d’Ecosse pour combattre côte à côte avec les hommes de France »

Voici la présentation de deux personnalités originaires d’Auchterhouse ou de sa région, ayant eu un parcours particulièrement marquant dans notre région et en France.

Robert Patiloch

On le retrouve sous de multiples appellations : Pattylochn, petitloch, Robin Petit Loup… Il est surnommé « Le petit Roy de Gascogne ».

Personnage marquant de la région il est natif de Dundee.

Il arrive en France probablement en 1424, au sein d’une petite unité, pour se mettre au service de Charles VII.

Soldat, routier, ces deux états sont parfois confondus ou alternés. Ceci étant très courant dans ces périodes.

Il sera envoyé en Gascogne comme simple soldat puis sera Capitaine à Saint-Sever et Sénéchal des Lannes de 1454 à 1461. Les Lannes couvraient une grande partie du département des Landes actuel et une petite partie de la province du Labourd.

Il n’est pas cité mais très certainement proche ou présent lors de la bataille de Haches sur les plaines de Guiche et très certainement pour la prise de Bayonne au mois d’août 1451.

Il passe la grande majorité de sa vie au service des français et il a épousé une membre de la famille de Gramont.

Il reçoit des lettres de naturalisation, le titre d’Ecuyer du Roi et la Seigneurie de Sauveterre en Comminges où il meurt probablement en 1461.

Patrick Ogilvy d’Auchterhouse

Patrick Ogilvy reçoit, le 17 juillet 1428, en compagnie d’autres personnalités, le pouvoir de James I de traiter le mariage de sa fille auprès de Charles VII et de renouveler les alliances.

Patrick Ogilvy est Chevalier du Pays d’Ecosse, Conseiller et Chambellan du Roi.

En janvier puis avril et mai 1429 il participe au Siège d’Orléans avec une centaine d’hommes d’armes et plusieurs centaines d’archers. Il est alors l’un des compagnons de Jehanne d’Arc.

A la mort de Darnley il devient le nouveau connétable d’Ecosse.

Patrick Ogilvy trouve la mort en 1450 au large de Penmarc’h alors qu’il effectuait une mission pour l’Ecosse.

Les recherches de Laurence Puyoo et Iñaki Zubillaga m’ont conduit à découvrir l’ouvrage de Patrick Gilles, « Quand le chardon d’Ecosse sauva les lys de France, chronique historique d’une période clé de l’Auld Alliance » (Au loup éditions, 2018), source principale des informations mentionnées ci-dessus. Ils ont également étudié ce sujet en profondeur et ont rédigé un article paru dans le Bulletin de la Société de Borda à Dax (2e trimestre 2013).

Jean-Marie Saint-Martin – Mars 2024

Jean-Marie Saint-Martin est l’un des auteurs du livre Guiche 1449. Il a forgé, avec une approche archéologique, des armes probablement utilisées au moment de la bataille de Guiche dont voici quelques photos.

A lire également : le jumelage de Guichet et Auchterhouse.

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