La période révolutionnaire

Guiche n’échappe pas aux événements liés à cette période de l’histoire.
Dès 1784 on note une véritable insécurité, l’état des routes est lamentable, le seul pont sur la Bidouze est inutilisable ou détruit, le seigneur vit éloigné de ses sujets. C’est sur ce terrain que se déroulent les événements suivants :

  • En 1789 on sonne le tocsin pour rassembler les habitants de la paroisse en vue d’établir le cahier des doléances.
  • Constitution de la première municipalité après déroulement du scrutin le 21 février 1790. Le choix se porte sur le curé de la paroisse, Jean Castencau, qui a recueilli 112 voix sur 115 votants. Le village comprend environ 1300 personnes, on peut penser que seuls avaient le droit de vote les notables et les propriétaires terriens.
  • Le 25 mars 1790 l’assemblée affiche son désarroi économique et souligne son grand intérêt pour les rivières « seule voie naturelle qui a été en usage depuis un temps immémorial, la voie par terre n’ayant jamais été établie, le plus souvent elle est impraticable »
  • Le curé refuse de prêter serment, il est suspendu de ses fonctions municipales le 20 avril 1791.
  • 36 familles de Guiche fournissent une attestation le 20 novembre 1791 en faveur du curé afin que les autorités aient une attitude bienveillante à son égard.
  • Le 17 mars 1792 le maire, ainsi que deux officiers municipaux, procèdent à l’arrestation du curé qui se trouvait à la maison Miremont. Quelques temps plus tard, on finit par le relâcher et il se fixe en Espagne, à Pasajes. Il ne revient à Guiche qu’en 1802.
  • En septembre 1792 sont mis en place les registres de l’état civil.
  • L’église est fermée à partir du 11 décembre 1792 jusqu’en novembre 1802.
  • Le 24 juin 1793, le capitaine de la compagnie locale est chargé de trouver 12 gardes afin de former un piquet chargé d’effectuer des patrouilles sous les ordres des officiers municipaux.
  • En août 1793, 4 hommes de la maréchaussée séjournent à l’auberge de Hiriart. Ils viennent enquêter au sujet de l’évasion d’une recrue du contingent et recherchent les déserteurs
  • Le 12 décembre 1793 la municipalité rassemble la population pour prendre un arrêté afin que les pierres tombales et autres signes de fanatisme soient enlevés du cimetière dans un délai de 3 jours, faute de quoi le travail serait effectué à la diligence des officiers municipaux, aux frais des intéressés.
  • Le 4 janvier 1794 se regroupèrent à la Croutxade 84 appelés qui devaient rejoindre l’armée des Pyrénées.

L’absence des registres de délibération comprenant la période comprise entre le 17 mars 1794 et le 20 juin 1800 ne permet pas de tracer cette période de l’histoire. L’ensemble des informations ci-dessus sont extraits des livres de (J. Garat p 74, 77, 78, 79, 82, 84, 85, 90, 91, 92, 93, 139, 148, 163, 178, 211) et (J. Robert p 150 et 161)

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